Un déploiement telecom, comment ça marche ?

Et surtout, comment ça se passe pour un projet massif réunissant plus de 80 sites ?

Cette année, nous avons eu à gérer un énorme déploiement. L’installation de liens internet sur une chaine de plus de 80 sites commerciaux.

Pourquoi ont-ils choisi Avelia ? Olivier nous raconte.

En quoi consiste ton travail ?

Mon travail est de piloter les installations de ligne de différentes technologies sur les sites, et ainsi de permettre aux équipements de l’utilisateur final de gagner en vitesse et en stabilité. Cela comprend la coordination des différentes parties prenantes, le respect des limites de temps, et assurer la conformité des lignes et de l’installation des équipements. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton, comme vous pourrez le constater.

Sur ce projet, c’est un client international qui nous a désignés pour que nous prenions en charge ce déploiement. Il y a pour cela deux raisons principales :

  • Nous avons déjà travaillé ensemble, et ils connaissent notre engagement, notre professionnalisme et notre détermination lorsqu’il s’agit de mener à bien un projet : nous tâchons de palier toutes les problématiques en apportant un suivi complet, ce qui est confortable lorsque l’on gère un projet de cette ampleur.

  • Ils savaient que jamais les 80 sites n’auraient pu être déployés par un opérateur national qui n’aurait pas été armé pour faire le nécessaire et mener à bien une opération d’une telle envergure.

Quel genre de problématiques un projet de cette taille amène-t-il ?

Lorsque nous prenons en charge des projets de cette dimension, nous connaissons parfaitement les difficultés auxquelles nous serons confrontés. Nous savons les anticiper et proposer des solutions.

Par exemple, dans le cas de plus de 80 sites, la première des difficultés est le nombre d’intervenants et d’intermédiaires pour confirmation et validation des décisions à prendre sans noyer de communications nos contacts.

Le premier point clef de notre support était ainsi une distribution de l’information minutieuse. En effet, notre client nous a demandé d’organiser les installations directement avec le Responsable des Systèmes Informatiques de l’utilisateur final, et de lui apporter des informations techniques essentielles à son travail.

Devant la charge conséquente de travail, nous lui avons également apporté notre assistance en communiquant avec chaque magasin, avec les représentants des syndicats de copropriété, si nécessaire, ou les centres commerciaux. Cela bien sûr, sans laisser de côté notre client qui devait évidemment connaitre en temps réel l’évolution du projet dans ses moindre détails.

Le second point qui a été difficile à gérer était celui des accès. La plupart des sites que nous devions déployer se trouvait dans des centres commerciaux. Dans la période de pandémie que nous avons traversée, la plupart de ces sites était fermés. Dans une deuxième majorité de cas, le centre commercial était ouvert, mais le manager de la boutique que nous devions équiper était en chômage technique.

Quoi qu’il en soit, pour installer une fibre, nous avons besoin d’accéder à la desserte interne, c’est à dire au câblage qui se trouve entre un répartiteur du cc (ou se trouve l’arrivée de la ligne) et la baie du client. La desserte interne doit être faite en amont. Comme elle passe par les parties privatives, elle doit être réalisée par le commerce que nous équipons.

Nous n’avons pas la main sur cette partie du projet.

Mais, pour que les choses se passent au mieux, nous avons essayé de faciliter la vie de notre client en lui apportant un accompagnement supplémentaire et en lui expliquant :

  • Avec qui il devait se mettre en relation, ou

  • Comment il devait procéder.

  • Les interlocuteurs avec qui il pouvait ou devait se mettre en relation…

Il va de soi que chaque centre commercial a ses propres règles :

  • Certains imposent un prestataire qui n’y met pas forcément la meilleure volonté du monde, ou manque d’information, ou omettent un rendez-vous…

  • D’autre fois, il est problématique de se mettre d’accord avec le centre commercial qui opère un véritable ping-pong entre les services et prestataires techniques.

  • Parfois, alors que la desserte interne (travail privatif à la charge du client) avait été réalisée de longue date, et que nous venions pour faire le branchement, elle avait été cassée.

  • Une fois elle a été retrouvée grignotée par les rats (je vous avoue que toute ma bonne volonté ne m’avait pas permis cette anticipation).

  • D’autres fois elle n’était pas faite alors qu’elle était supposée l’être…

Bref, la difficulté réside dans le fait de s’assurer que l’ensemble du projet est pris en charge : le technicien qui s’occupe de la desserte interne est souvent un prestataire qui n’est pas en rapport avec nous. Lorsque l’on souhaite s’informer de ce qui a été fait, on doit faire beaucoup de recherches, et marcher sur des oeufs.

Le manque d’information et de communication en interne rendait souvent la tâche malaisée à notre équipe terrain, et trouver le répartiteur nous a souvent pris plus de temps que cela n’aurait dû :

  • les services techniques du centre commercial n’ont pas forcément envie de lui venir en aide,

  • le répartiteur est parfois caché (une fois, alors que le technicien était en train de renoncer, il l’a trouvée derrière une poubelle !)

Lorsque le commerce ne se trouve pas dans un centre commercial, mais en pas-de-porte, cela implique d’autres problématiques tout aussi « intéressantes » : la mise en relation avec le syndic de la copropriété qui nous donne ou non l’aval pour faire les travaux, le passage par des caves (on se souvient de l’affaire de la cave inondée par laquelle nous devions passer pour équiper notre client)… bref, le nombre d’embuches est colossal et notre travail consiste à ce que notre client n’y soit pas confronté.

Tout ceci est très technique, et répond à un jargon qui nous est propre. Au demeurant, prendre en charge ce type de projets est très satisfaisant. Nous savons qu’en arrivant au bout, nous serons fiers de nous, ce qui compense la sensation de solitude et la fatigue dont nous sommes victimes tout au long du déploiement.

Pour conclure, nous sommes fiers de clamer que notre structure, avec un seul responsable qui gère les intervenants et le projet de bout en bout, et qui effectue le suivi (colossal), est plus à même de mener à terme un déploiement d’une telle envergure qu’un opérateur national.